Historique

L'école du Bigard - La volonté du donateur

 

Piel cyr georges photo salon bgard

Monsieur Cyr Marie Georges PIEL est né le 29 juillet 1869 à ROUEN. Son  père y est notaire.

Célibataire et sans enfant, par testament, le 1° Mai 1926, il lègue le surplus de sa fortune au Département de la Manche, soit: son château, une ferme et une centaine d'hectares.

Il décède le 21.04.1928 dans sa 59 ème année, en son château du Bigard à QUERQUEVILLE .

Il est enterré dans le cimetière de la commune de TONNEVILLE.

Ainsi le département de la Manche est le propriétaire du Bigard. En acceptant ce legs, il a accepté d'exécuter les conditions imposées par la volonté du légataire.

Les conditions du legs

Entretenir à perpétuité en bon état, la sépulture de la famille à TONNEVILLE.

Fonder au Bigard, une maison d'éducation et d'instruction dans laquelle seraient reçus gratuitement, les garçons seulement, des familles nombreuse du département, orphelins ou non. Cette fondation sera gérée par une commission du Conseil Général qui fixera les conditions d'admission et de sortie des enfants.

Voir le testament : Testament PIEL

Réalisation des voeux de Mr PIEL

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Conformément aux voeux de Georges PIEL, il y fut donc créé une maison d'éducation et d'instruction dans laquelle seront reçus gratuitement les garçons seulement des familles nombreuses du département, orphelins ou non. Dans les faits il s'agissait de permettre à des garçons de familles de conditions modestes de bénéficier d'une scolarité jusqu'au certificat d'études.

L'école du Bigard ouvre ses portes en 1934. Le recrutement est départemental comme l'a demandé le donateur.  Une trentaine d'enfants de  10 à 14 ans y est  scolarisée en internat. L'uniforme avec cape, sabots, casquette gravée FP (Fondation PIEL) et pantalon de velours noir court est de rigueur. Les retours en famille n'ont lieu que trois fois par an.

L'école fut fermée pendant la guerre de 1939 à 1946 et ré-ouverte en 1947. Monsieur  Paul RICHARD en est l'instituteur jusqu'en septembre 1958. Mr DARTHENAY, Bernard  le remplacera  jusqu'en 1984.

En 1965, l'école du Bigard est rattachée au collège de Querqueville.

Puis ce  sont Mr et Madame DEVESA, de 1984 à 2002 qui seront remplacés par  Mr et Mme MUNTZER.

Ces dernières années, elle accueillait des troisièmes d'insertion dont l'âge varie entre 15 et 16 ans.

2007 Une nouvelle voie

En 2007, une nouvelle voie s'engage pour l'établissement du Bigard. Voir l'article : Article de Presse

Depuis novembre 2008, c'est donc une douzaine de pensionnaires, jeunes sociaux-délinquants, qui sont sous la surveillance des 26 cadres de l'établissement. Ce chiffre est l'inverse des nôtres. Nous avions 30 à 34 élèves sous la seule surveillance de madame la Directrice, de son mari, de la surveillante et deux ou trois personnes de maintenance soit six ou sept personnes. C'est bien la démonstration que nous n'étions pas des voyous, des rebelles ou gamins sans foi ni loi, comme nous l'avons lu ou trop entendu.

L'établissement a été complètement restructuré en des locaux fonctionnels et offrant toute garantie de sécurité et sous la surveillance constante du personnel.

La responsabilité des jeunes y est affirmée, des activités de toutes sortes sont là pour leur remettre le pied à l'étrier. Outre les activités internes à l'établissement, les jeunes participent à des stages dans différentes entreprises de la région. Ils se frottent aussi à la dure réalité de la vie de marin sous la poigne et la férule de Gérard BOURDET éducateur du centre et président des "Voiles Ecarlates" à CHERBOURG, pour naviguer le long des côtes et effectuer des corvées de nettoyage sur les plages.

 

Quoi qu'il en soit, ces jeunes en rupture de ban de la société, même s'ils ont commis des actes graves doivent être aidés si les services sociaux, éducatifs et judiciaires l'ont décidé. Il faut que ces jeunes en aient la volonté d'abord. Ils partent avec un lourd handicap à notre différence. A leur décharge, sans vouloir la dévaloriser, l'époque actuelle n'a plus rien à voir avec la nôtre.

Notre époque et notre éducation étaient tout autres.

 En avril 1960,  un article paru dans la Presse décrit de façon détaillée la vie, notre vie au Bigard. C'est loin de l'école de correction décrite maintenant par cette même presse, mais on pardonnera à ceux qui ne savent pas.

  Cliquer pour voir l'article : PRESSE de la MANCHE

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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